A Monflanquin, Pollen et Denis Driffort, comme toujours offrent une programmation remarquable et inédite dans le Lot et Garonne. Le département compte peu de lieux d'expositions et de découverte de l'art contemporain, celui-ci est donc essentiel pour qui veut voir, apprécier des oeuvres innovantes.
4 artistes en résidence en 2008 : Eva TAULOIS,Astrid KORNTHEUER,Marie MOREL,Roland FUHRMANN (Allemagne). Des expositions durant tout janvier et février 2009 :
- Astrid KORNTHEUER :
Les photographies d’Astrid KORNTHEUER se nourrissent d’éléments naturels, de désordres végétaux, de savantes collections d’objets ordonnancés ou d’accumulations sans cohérences. Elles brouillent avec malice notre capacité d’analyse, pour proposer une lecture ou « l’objet photographié » vidé de sa fonction ne délivre plus que ses qualités plastiques. Durant sa résidence à Monflanquin, Astrid KORNTHEUER a entamé une série basée sur la scénarisation méticuleuse d’objets dont l’organisation n’est au service que de la logique photographique.
Site internet : http://www.astrid-korntheuer.de/
-Eva TAULOIS
:
Si le vêtement reste une source inépuisable d’inspiration pour la création contemporaine, c’est sous sa forme générale et générique qu’il intéresse Eva TAULOIS. Sec ou mouillé, propre ou sale, plié, rangé, étendu ou froissé, le « linge » occupe une place majeure dans notre environnement, bien au-delà de sa première forme « superficielle » . Que les créations d’Eva TAULOIS se rangent dans le champ du design ou de l’art contemporain importe peu. Toutes s’invitent dans la réalité du quotidien pour revisiter nos rapports avec le vêtement et la diversité des traitements dont il est l’objet.
-Portaits-Jardins de Mathilde FRAYSSE :
En 2005 Mathilde Fraysse invitait des adolescentes à poser , les confrontant à des bâtiments, des maisons, des sites.
Chaque cliché était doublé d'une prise de vue rigoureusement identique, mais sans son modèle.
La série de diptyques photographiques intitulée " Portraits - Maisons" attise l'imaginaire. En conjuguant des bribes de décors et un personnage, chaque duo d'images semble engager une histoire, une scène romanesque ...
"Portraits maisons" fonctionne sur des mécanismes que l'on apparenterait aux romans-photos. Sujets et cadres s'articulent comme les pièces d'un mécanisme réduit mais susceptible de beaucoup dire par l'image...
A l'invitation du Lot-et-Garonne, Mathilde Fraysse a été encouragée à s'engager dans un travail de commande axé sur le thème du "jardin". Plusieurs temps de " résidence de création " ont été organisés de janvier à juin 2008.
Les échanges entre la jeune photographe et la population ont débouché sur un travail qui pointe les liens entre des individus et leur environnement.
"Portraits jardins" et " Portraits maisons" sont présentés de 2008 à 2009 au fil d'une manifestation itinérante, prétexte à des ateliers artistiques, des visites guidées et des échanges avec les milieux scolaires et le public.
Lien internet : http://pagesperso-orange.fr/pec19/Site/niveau1/matfraysse/mfraysse.htm
-L'Espace s'Efface de Léna D'Azy :
Ce parcours sonore et visuel propose une déambulation, prenant comme point d’appui quatre maquettes à échelle réduite,représentant chacune quatre lieux de vie d’une maison aux influences asiatiques : l’Antichambre, la Bibliothèque, le Patio,la Terrasse.
Dans un lieu clos, le visiteur emprunte le parcours défini etdécouvre au fil de ces maquettes présentées l’une après l’autre, de courtes évocations sonores et visuelles d’environ 2’ 30”.
Plongé dans un univers qui lui est peu familier, le visiteur se laisse guider par une bande sonore. Elle lui souffle l’histoire de ces murs et fait ressurgir le passé-présent de ces lieux chargés d’une empreinte affective très forte. L’habillage sonore devient un support essentiel du projet, éclipsant la notion de personnage réel au profit d’une évocation poétique plus parlante et en adéquation avec le lieu où elle se passe.
Scénographe de théâtre, j'adopte volontiers la coutume, selon laquelle nous proposons au metteur en scène une " mise en image " d'un texte par le biais de la maquette, du dessin, du croquis qui serviront alors à réaliser un décor à l'échelle d'un plateau de théâtre. Je me suis arrêtée à la maquette, intriguée par l'effet qu'elle procurait au regard du spectateur.
Je décline ainsi mon travail de scénographe autour d'une recherche d'espaces miniatures. Comme si le petit donnait à voir différemment.
Ces maquettes sont autant de réinterprétations de lieux, réalisées à l'aide de proportions fluides, libres des contraintes du réel, osant des changements imperceptibles de perspectives et de proportions relatives : la hauteur d'une marche, d'une porte sont ainsi inattendues. C'est en cela qu'elles ne sont pas des miniatures à proprement parlé mais un regard particulier sur le monde qui nous entoure.
Site internet : http://www.cecilelena.org/
POLLEN 25, Rue Sainte Marie 47150 Monflanquin Tél - Fax : 05 53 36 54 37
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