« 945 + 11 »
Nouvelles acquisitions du Frac-Collection Aquitaine
Wilfrid Almendra, Enna Chaton, Nicolas Descottes, Claire Fontaine, Rafael Lozano-Hemmer, Damien Mazières, Paul Ritter, Jean-Claude Ruggirello, Jim Shaw, Reena Spaulings, Jean-François Texier
DOSSIER DE PRESSE
945 + 11 : quel est le sens de cette formule mathématique ?
Ce titre énigmatique révèle en fait le volume exact de la collection Frac Aquitaine, soit 956 œuvres à ce jour. Elle signale aussi le caractère exponentiel d'une collection dont l'ampleur et la richesse sont en perpétuel devenir.
Avec ce nouvel accrochage intitulé « 945 + 11 » proposé du 19 mars au 29 avril 2007, au Hangar G2, le Fonds régional d’art contemporain - collection Aquitaine souhaite rappeler que cette institution, fondée il y a plus de vingt ans, a pour première mission, de constituer une collection. Celle-ci, composée jusqu'alors de 945 œuvres, s’est enrichie en 2006 de 11 œuvres créées par des artistes français et étrangers, soulignant ainsi l’effort spécifique que le Frac développe en direction de l’art vivant à l’échelle nationale et internationale.
Diffuser ses œuvres et permettre à des publics diversifiés de rentrer en contact avec la création contemporaine correspond à la seconde mission du Frac. L'exposition « 945 + 11 » est l'occasion de présenter la quasi totalité de ces nouvelles acquisitions, encore faut-il prendre en compte une petite soustraction, 11 – 2 exactement, puisque ne sont pas exposées « Backflip dans un hangar », (2006), sculpture de Wilfrid Almendra car précédemment montrée dans le cadre de l'exposition monographique consacrée à cet artiste au Frac Aquitaine en janvier dernier ainsi que l’œuvre de Claire Fontaine « Strike » (2005), également présentée dans le cadre de l’exposition collective « Drapeaux gris » au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux. Pour autant, s'ajoutent à cet ensemble d'œuvres acquises en 2006, quelques œuvres entrées ces dernières années dans la collection du Frac mais qui n’avaient jamais eu l’occasion d’être montrées jusqu'à présent (Damien Mazières, Jim Shaw).
Quant à sa troisième mission - développer des outils de médiation, elle prendra la forme, à l’occasion de ce nouvel accrochage, d’une documentation sur les artistes et leurs démarches respectives permettant aux visiteurs d’être accompagnés dans ce parcours, et aux partenaires du Frac de découvrir des œuvres qu’ils sont susceptibles d’emprunter pour à leur tour les inscrire dans une nouvelle histoire de lecture et de sens possibles livrés à chacun.
L’exposition s’ouvre sur l’œuvre de l’artiste d’origine suisse Paul Ritter : « Le grand rideau », (2000), morceau de tissu sur lequel est dessinée à la peinture aérosol la silhouette démesurée d’une fillette, qui, sortant du monde des rêves, semble rappeler que derrière le monde imaginé, la réalité n’est jamais très loin. Ou inversement, que derrière le monde bien réel, s'ouvre des mondes imaginaires… suivant le destin d'Alice de Lewis Carroll.
Dans l’espace aux baies vitrées sont exposées deux photographies (2006) réalisées par Nicolas Descottes dans une zone industrielle de Rotterdam : à la fois document et narration, elles isolent un moment dans le cours du temps pour le figer dans l’image. Dans un des angles de l’espace, avec une immense toile suspendue au plafond reliée à une calanque de voiture (« A striped stain painting… », 1998), Jim Shaw poursuit son investigation critique de la culture américaine et de ses codes. A ses côtés, le tirage lambda de l’artiste mexicain Rafael Lozano-Hemmer intitulée « Limpia » ( 2006) est tirée de la série « 1000 Platitudes », œuvre composée d’un triptyque de photomontages faisant référence à un projet qui consistait à projeter des mots sur des façades des bâtiments à l’aide d’un projecteur et dont la vidéo documentaire présentée à proximité sur un écran rappelle le contexte d'inscription. Enfin, les deux toiles de Damien Mazières, (2002), artiste issu de l’Ecole des beaux-arts de Bordeaux, s’inscrivent dans une pratique minimaliste de la peinture et néanmoins figurative.
Sont proposées deux vidéos, l’une de Jean-Claude Ruggirello, (« Jardin égaré », 2006), l’autre d’Enna Chaton (« Passages », 2005). Un plan fixe sur un amandier en fleur qui tourne sur lui-même chez Ruggirello, un long travelling sur des corps dénudés pour Enna Chaton, qui montre de manière paradoxale la capacité de la vidéo à produire de la sculpture.
L’œuvre de Reena Spaulings (artiste fictif qui désigne à la fois un collectif d’artistes, de critiques d’art, d’éditeurs et de marchands d’art), immense drapeau accroché comme un emblème funèbre, semble déjouer la consécration esthétique de l'œuvre, manière de questionner le rôle du marché de l’art dans la valeur d'une œuvre d'art.
Enfin, légèrement à l’écart, l’œuvre de Jean-François Texier (« Mégachups », 2005), composée d’une table en formica sur laquelle reposent une pelote de laine rose et une sucette mélange le charme enfantin de l’enfance à la question de la norme sociale.
Exposition ouverte du 19 mars au 29 avril 2007
Du lundi au vendredi de 14h à 18h
Et le premier week-end de chaque mois de 14 à 18h soit les 7 et 8 avril
7 mars 2007
Au Frac Aquitaine 945+11
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